Home > Interviews

Anne Decroix


Dirigeante gourmande des Cuberdons Leopold confiserie belge



Un atout de la Belgique


Son interview


1. Bonjour Anne, pourriez-vous vous présenter en quelques lignes
 

Anne Decroix. J’ai 34 ans.  Je suis mariée et heureuse maman de 2 enfants.  Je vis et travaille à Enghien (entre Bruxelles et Lille).
J’ai toujours eu un côté fort « indépendant ».  J’aime aller de l’avant et voir l’aspect positif en chaque chose. 

 

2. Quel a été votre parcours professionnel


Après des études de droit à l’ULB, je me suis dirigée vers le barreau de Mons où j'ai travaillé comme avocate durant 5 ans.  2 enfants plus tard, je comprends assez vite qu’il ne sera plus possible de mener vie professionnelle et familiale de la même façon, surtout avec un mari également indépendant.


Je le rejoins donc dans une société familiale de production de crèmes glacées. Je m’occupais à l’époque de toute la gestion administrative de cette PME occupant entre 5 et 15 personnes selon la saison. Après respectivement 10 et 2 ans dans le monde de la glace, mon mari et moi-même  décidons de relever un nouveau défi et nous reprenons les Cuberdons Léopold.


3. Racontez-nous cette nouvelle expérience entrepreneuriale avec "Léopold", comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ?


Mon mari avait cédé son entreprise de production de glaces depuis quelques semaines. Même si il y travaillait encore pour y assurer la transition avec le repreneur, il cherchait aussi activement une nouvelle entreprise à gérer, avec une préférence pour le secteur alimentaire, vu notre côté gourmand et épicurien. 
Un jour est arrivé un dossier « anonyme » dans la confiserie de luxe : nous avons de suite su que c’était pour nous, et cela a été confirmé en apprenant qu’il s’agissait de « Léopold ».


Nous adorions le produit, la marque et même la voiture Léopold que nous avions voulu commander à l’époque.  Nous avons ainsi eu l’opportunité de reprendre la marque, ce qui représente en réalité à tout un univers.  Nous sommes devenus littéralement amoureux du produit et de cette marque !


4. Qu'est-ce qu'un Cuberdon Léopold? Comment est-il fabriqué ? 


Commençons peut-être par expliquer qu’un Cuberdon est une friandise typiquement belge en forme de cône.  Le « vrai cuberdon » étant à la framboise et de couleur bordeaux. Pour les français qui ne le connaissent pas encore, on peut rapprocher cette gourmandise d’une gelée, bien que le Cuberdon ait une croûte à l’extérieur et un cœur moelleux.

 

La force de nos Cuberdons est d’être un produit artisanal à base d’arôme naturel de framboise et de colorants également naturels, ainsi que de gomme arabique.  C’est un produit compliqué, capricieux et long à fabriquer… 

 

5. A quel stade de développement en êtes-vous dans sa distribution ? Est-il distribué en France ? À l'étranger ?  


Au moment de la reprise de la société, nous avions le projet d’exporter cette friandise.  C’est un véritable challenge.
Tout d’abord parce que le Cuberdon est inconnu en dehors de nos frontières.  Il nécessite donc un partage de connaissance avec le consommateur final pour lui expliquer ce qu’est un Cuberdon et comment l’apprécier.
Ensuite parce que c’est un produit fragile et semi-frais, compliqué à transporter (sensible à l’humidité ou à la chaleur et d’une durée de vie de 7 semaines pour garder les qualités organoleptiques qui en font un « Léopold »).
C’est pourquoi, depuis la reprise de la société, nous travaillons sur un long processus de R&D dont la durée planifiée est de 2 ans d’études….  Après un an, nous apercevons les premières pistes qui après avoir été testé en laboratoire sont en test « grandeur nature ».

Enfin, c’est un produit sucré. Or, dans certaines cultures, cette habitude de la sucrerie ou de la confiserie est absente. La Chine ou le Japon en sont de bons exemples.
A l’opposé, nous avons participé à une mission princière au Moyen-Orient où le sucre fait partie intégrante de la culture, où l’on ne compte plus le nombre de douceurs sur les buffets de mariage.

En ce qui concerne la France, nos Cuberdons sont déjà vendus dans quelques épiceries fines durant les fêtes.  Nous avons des projets spécifiques pour la France, même s’il nous faudra un peu de temps pour les voir se concrétiser, nous pensons que la patience sera notre atout.

Cela dit, nous savons que les Cuberdons Léopold ont déjà atteint les quatre coins du monde à travers l’envoi des commandes de nos clients sur notre site de vente en ligne.  Ces commandes viennent généralement de belges fiers de faire connaître notre produit comme une référence à l’étranger.


6. Quelles sont vos prochaines étapes ?


Nous gardons les trois grandes étapes que nous nous sommes fixés dès le début :
D’abord, consolider encore notre présence en Belgique.  Commerciale tout d’abord, puisque nous n’avons pas encore de points de vente dans certaines régions du Royaume ou dans le secteur du cadeau d’affaire.

En terme d’image de marque ensuite : nous essayons au jour le jour de poursuivre nos partenariats pour maintenir Léopold au meilleur niveau.  C’est le cas avec nos points de vente, et aussi avec des maisons prestigieuses comme Laurent-Perrier avec qui nous commercialisons une luxueuse boite à chapeau pour les fêtes.

Deuxièmement, diversifier notre gamme en sortant de nouveaux produits liés à la confiserie.  C’est ainsi que nous avons recréé une guimauve artisanale, et depuis l’automne des Cuberdons à tartiner (ou confiture de framboise aromatisée à la façon Léopold).

Enfin, mettre en œuvre nos pistes de recherches pour concrétiser nos premiers contacts à l’exportation. 
 

7. Le Made In Belgium est un atout ou une contrainte ?


Un atout fondamental pour une entreprise comme la nôtre.  C’est un des composants de notre identité, cela fait réellement partie de notre ADN !  De plus, la qualité des produits belges et le sérieux (allié à la convivialité) des entrepreneurs belges sont largement reconnus à l’étranger.  Nous partons donc avec un a priori positif aux yeux de nos partenaires étrangers.


Evidemment, le revers de la médaille est de travailler uniquement en Belgique pour la fabrication de nos douceurs.  Cela implique que nous devons supporter les coûts liés à la main d’œuvre en Belgique et que nous ne délocaliserons jamais notre production, impliquant d’importants frais de transport aérien pour l’exportation.  Dans la mesure où cela nous permet d’assurer la meilleure qualité à nos produits et de veiller à sa pérennité, c’est un choix parfaitement assumé !


8. On vous retrouve pour une dégustation gourmande lors de nos prochains events. Merci !
 

C’est avec plaisir que nous serons vos partenaires, et ce sera l’occasion pour les français(es) de goûter, aux belges de nous (re)découvrir et peut-être succomber à l’univers de Léopold…

 

CUBERDONS LEOPOLD

Recevez nos newsletters