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le 12-01-2018 : #paris

L'adresse gourmande parisienne de la semaine : la fontaine de Mars

L'adresse gourmande parisienne de la semaine : la fontaine de Mars

Jean de la fontaine était un homme affable et également à table !

Nos aventures culinaires continuent en 2018, avec notre chroniqueur, Ramuntcho, qui parcoure la capitale à la rencontre d'adresses authentiques, pour nous faire déguster les lieux bistrot-gastro qu'on se refile sous le manteau.

Nous voilà à Paname à la découverte du resto qui fera flancher notre appétence.

Que diriez-vous d'un panache de plats d'antan comme on les aime tant.

Direction le 7è, au pied du mont merveille, dans l'antre de notre délit de voracité.

Petites nappes à carreaux évidemment, plats succulents, et les yeux plus gros que le ventre.

Comme dit le proverbe, il ne faut jamais dire "Fontaine, je ne boirai point de ton eau"... car on y retourne très souvent ! 
 

Le Lieu 

Tout d’abord parce que le lieu et son décor ont gardé - malgré les travaux de rénovation et d’agrandissement effectués il y a quelques années - toute la patine et les codes du bistrot bourgeois cossu du début du XXème siècle qui en fait l’un des établissements les plus vieux de la ville, avec comme porte-drapeau la fameuse nappe à carreaux rouge et blanche (la même que l’on retrouve dans le dessin animé de Walt Disney « Ratatouille »…).


Pour moi, elle est magique cette nappe à carreaux… surtout comme içi, lorsqu’elle est coupée dans un coton épais de qualité, siglée du nom de l’établissement, et toujours bien repassée. Bien entendu, elle est accompagnée d’une large serviette assortie, que l’on prend plaisir à déplier lentement sur ses genoux, en imaginant déjà les bons plats que l’on va pouvoir déguster, sans se soucier des débordements de sauce qui sans elle, pourraient tâcher la belle robe ou le pantalon, et ainsi gâcher un peu notre fête…

 

 

L'accueil et la qualité du service

Ensuite, parce que la qualité de l’accueil et du service de ce restaurant est bluffante. C’est pour moi une référence de ce que doit être le service dans une brasserie parisienne digne de ce nom.


Dès que l’on franchit la porte, on sent toute l’équipe totalement concentrée par sa tâche et la satisfaction des hôtes attablés. Tout cela, dans un souci de grande efficacité étant donné le nombre de couverts à servir et l’impatience de ceux qui, n’ayant pas réservés, attendent fébrilement qu’une table se libère.


L’un des secrets de cette réussite : la maîtresse des lieux. En grande professionnelle, Christiane Boudon vous accueille dans son restaurant avec toujours beaucoup de chaleur et de gentillesse, vous fait patienter s’il le faut avec tact et fermeté, et sait même, si c’est vraiment complet, vous évincer avec un sourire qui vous incite à re-tenter votre chance une autre fois.

Toujours à l’affût de ce qui se passe à une table ou en cuisine, elle dirige son équipe avec rigueur et enthousiasme, recadrant un serveur qui s’endort ou encourageant un autre qui s’essouffle. Un dernier signe de cette qualité : lorsqu’elle s’octroie un peu de repos et n’est pas dans son restaurant, ses adjoints prennent le relais, et récitent la même musique, sans aucune fausse note… excepté l’accent chantant du sud-ouest natal de Christiane !

 

La table 

Enfin, et ce n’est pas le moins important, parce que l’on y mange est bon.


Une cuisine de bistrot très classique car c’est ce que l’on veut manger dans ce type d’endroit, réalisée avec des produits de qualité, cuisinée dans les règles de l’art et bien servie dans l’assiette.


Fréquentant cette adresse depuis plusieurs de nombreuses années, je trouve que malgré le temps qui passe, Christiane Boudon a toujours su redonner un coup de fouet à sa cuisine lorsqu’elle sentait qu’elle pourrait s’endormir sur ses lauriers.
 

Aussi que ce soit avec la sole meunière, l’entrecôte béarnaise, ou comme moi lors de l’un de mes récents diners, le boudin noir aux pommes, vous retrouverez dans votre assiette tous les goûts et les saveurs des plats que vous aimez. A moins que vous préfériez un plat canaille un peu plus tendance, proposé sur l’ardoise du jour, comme les excellents chipirons à la plancha.

 


 

Pour le dessert, ma gourmandise me fait difficilement éviter la succulente et imposante Ile flottante.

 

 

La cave

Quant à la carte des vins : elle est à la hauteur de l’endroit. Une sélection de vins de différentes régions, dont certains servis en carafe, toujours produits par d’excellents producteurs, avec en prime, si vos moyens vous le permettent, une très belle carte de bordeaux.

Attention, l’addition finale peut sembler un peu chère (50 à 70 € par personne), mais il me semble difficile de trouver mieux et moins cher pour ce type de prestation à Paris.

 

Côté pratique

Un conseil : si vous souhaitez faire découvrir à des amis venant pour la 1ère fois à Paris, un bistrot traditionnel typique de la capitale, n’hésitez plus. Emmenez-les à la Fontaine de Mars. Vous verrez, ils ne seront pas déçus.

Un dernier conseil pour satisfaire le cousin du Michigan : n’oubliez pas de réserver, surtout aux beaux jours, si vous souhaitez profiter d’une des tables en terrasse, sous les arcades, face à la jolie fontaine…

 

La Fontaine de Mars

129, rue Saint-Dominique

75007 Paris 

+33 1 47 05 46 44 –

 métro : Ecole Militaire ou La Tour-Maubourg – Ouvert 7 jours sur 7

 

Bien entendu, comme d’habitude, dites-moi ce que vous en pensez ou faîtes-moi part de vos propres suggestions gastronomiques . Ecrivez-moi

 

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