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le 26-01-2018 : #paris

Les adresses gourmandes de la semaine #5 Où croquer à Montmartre Paris

Les adresses gourmandes de la semaine #5 Où croquer à Montmartre Paris

 

 

Autour de la butte Montmartre.

Lorsque j’étais parisien, j’évitais très souvent Montmartre. Trop touristique à mon goût !
Maintenant que je suis bruxellois – et donc un peu « touriste » -, ce quartier est devenu mon QG. Il est vrai que la proximité de la gare du Nord, les nombreux hôtels charmants et pas trop chers, et la facilité d’accès aux autres quartiers de la capitale, en font un point de chute parfait pour celles et ceux qui veulent passer quelques jours à Paris. Mais surtout, ce que j’y ai découvert et que j’apprécie par-dessus tout, c’est l’ambiance qui y règne.
Certes il y a des touristes, mais pas que ! Montmartre est un vrai village, qui vit jour et nuit, avec ses habitants, ses commerçants, ses célébrités, ses marginaux… Qui se saluent, s’interpellent, s’embrassent, se chamaillent...
Et puis bien entendu, si vous êtes gourmant comme moi, vous ne serez pas déçu.

Il vous faudra simplement prendre un peu de temps pour repérer les nombreuses bonnes adresses qui malheureusement se fondent dans une profusion de pseudo-restaurants « attrape-touristes », où la qualité de gastronomie parisienne est rarement au rendez-vous. Aussi pour vous faire gagner du temps, voici un circuit de quelques adresses que je vous recommande. Allez-y et dites-moi ce que vous en pensez.

Et puis, si vous aussi avez des spots montmartrois à nous faire découvrir, n’hésitez pas à nous les transmettre.
Bonne gourmandise.
Ramuntcho

 

  • Le Grand 8 : C’est l’adresse la plus perchée de mon circuit.

Tout d’abord car elle est située à quelques mètres du parvis du Sacré-Cœur, dans un immeuble accroché à la butte qui permet aux convives qui sont attablés au fond de l’établissement d’avoir une vue extraordinaire sur Paris.

Mais car elle est aussi à l’image d’Emilie, sa patronne, qui par ses yeux rieurs, son timbre haut et sa gouille naturelle, a vite fait de vous décoincer et de vous mettre à l’ambiance des lieux, celle d’un vieux bistrot populaire parisien où il fait bon avoir ses habitudes.
Côté cuisine, on est dans le coup, avec des assiettes simples et généreuses mais cuisinées avec la finesse et la modernité d’un cuisinier japonais (langue et cervelle d’agneau sauce gribiche, cochon fermier et endives à l’orange, cabillaud au beurre blanc, et pour finir, choux aux pralins ou petits pots de crème au foin).

Côté cave, du 100% nature, avec une large sélection qui fait la part belle à de très beaux gamay, histoire de se souvenir qu’Emilie a passé quelques années dans les collines du Beaujolais avant de prendre ses quartiers sur la butte.

Le petit plus qui fait la différence : une des rares bonnes adresses du quartier ouverte le dimanche soir.

Comptez entre 40 et 50€ à la carte (diner) et 2 chouettes menus pour le déjeuner à 20 et 26 €.

8, rue Lamarck , 75018 Paris  +33 1 42 55 04 55 - Métro : Anvers, Château-Rouge ou Lamarck-Caulaincourt – Ouvert du mercredi soir au dimanche.

 

  • Coq Rico : Voici une adresse plus cossue et bourgeoise que la précédente, mais néanmoins formidable, surtout si on est fan de la volaille.

Située un plus bas, dans une courbe de la célèbre rue Lepic, l’établissement ouvert par l’ancien chef étoilé alsacien Antoine Westermann, il y a maintenant 6 ans, est rapidement devenu une adresse incontournable du quartier.


Au rez-de-chaussée d’une vieille maison montmartroise aux plafonds bas, on se glisse dans d’élégants et confortables fauteuils, dans un environnement fait de bois et de pierre blanchies, ou bien – et c’est ce que je préfère – on choisit de s’attabler au comptoir placé juste devant les cuisines pour savourer des yeux toutes les pièces de volailles qui rôtissent doucement sur leur broche, et admirer la dextérité des cuisiniers dans l’art de découper le poulet.


Car vous l’aurez compris, tout ce qui vous sera servi dans votre assiette aura un lien avec la volaille : de l’œuf préparé de différentes façons, en passant les foies, les terrines et la salade de sot-l’y-laisse, jusqu’à l’animal rôti, servi entier ou « à la part », avec au moins 3 origines différentes proposées pour le poulet, sans oublier la volaille du moment. « Tout est bon sur la volaille » est la devise de la maison.


Comptez environ 70€ pour un repas qui ne vous laissera pas sur votre faim, croyez-le moi (on peut même demander à emporter le morceau que vous n’aurez pas pu terminer, il vous sera emballer dans un élégant petit sac prévu pour l’occasion).

98, rue Lepic 75018 Paris - +33 1 42 59 82 99 –  -  métro : Abbesses, Blanche ou Pigalle – Ouvert 7/7j – Service voiturier.

 

  • La Mascotte : C’est le rendez-vous incontournable si on veut se sentir un peu montmartrois.

Située encore plus bas, dans l’une des artères les plus commerçante de la butte, la Mascotte accueille depuis 1889, à toute heure de la journée, tous ceux qui font la réputation et l’ambiance du quartier. Les célébrités (chanteurs, comédiens, artistes, …) y ont leurs habitudes, comme Michou, le célèbre propriétaire du cabaret éponyme, qui y a même sa table et sa chaise personnalisée.


Certains y viennent pour prendre le café du matin ou pour déjeuner rapidement entre 2 rendez-vous. D’autres préfèrent squatter le bar à l’entrée pour un apéro bruyant et pittoresque qui peut parfois durer plus longtemps que prévu. Certains comme moi ont choisi la terrasse (chauffée tout l’hivers) ou les quelques tables devant le bar, pour déguster un délicieux plateau d’huitres proposé par l’écailler de l’établissement. Mais vous pouvez aussi vous engouffrer dans la grande salle du fond où l’on vous servira sur de grandes tables recouvertes de nappes en coton blanc, une excellente cuisine classique de brasserie parisienne, dans la pure tradition montmartro-aveyronnaise (produits sélectionnés avec de soin, plats du jour, carte des vins solides,…).


Enfin, tout cela est orchestré par une équipe de serveurs vêtus de blanc et noir (comme Yves Montant dans « Garçon »), tous très professionnels et surtout toujours accueillants et bienveillants. Comptez 50€ pour diner à la carte. Menu à 32€ pour le déjeuner.

52, rue des Abbesses 75018 Paris – +33 1 46 06 28 15 –  - Métro : Abbesses ou Blanche – Ouvert non-stop tous les jours de 7h à 23h30 (service repas à partir de 12h).

 

  • Etsi :  Pour un apéro gourmant plus branché ou une envie de déguster un peu de soleil, je vous propose de vous diriger vers le cimetière de Montmartre, chez la jolie Mikaela Liaroutsos.

Depuis quelques mois, après un apprentissage auprès de grands chefs et un parcours de bistrot entre Paris et Bruxelles, cette jeune chef d’origine grecque a décidé de poser ses valises au pied de la butte, pour faire découvrir aux gastronomes parisiens toute la richesse, l’originalité et la finesse de la cuisine de son pays.


Mais sans pour autant en faire une « agence de voyage gastronomique ». Au contraire, le lieu est à l’image du quartier et de son époque. On mange chez Etsi, mais aussi on boit un verre, on y joue de la musique et on y danse même certains soirs. Et le succès est là. Il n’est pas rare certains soirs, d’être obligé de se frayer un chemin à travers la foule massée dans la première salle où trône un immense bar, pour accéder à la deuxième salle dédiée à la restauration.


La cuisine de Mikaela est essentiellement faite de mezzes gourmands et raffinés que l’on partage à plusieurs (j’ai toujours en mémoire un extra morceau de féta poêlé comme un steak, assaisonné d’épices et d’herbes savoureuses), et qui sont servis avec beaucoup d’efficacité et de gentillesse. Et que l’on accompagne de vins faciles à boire, bio ou natures, essentiellement grecs, ou de classiques cocktails qui font mouchent.


Comptez 5 à 10€ par mezze. A partir de 5 personnes, une belle formule à 35€/pers. qui permet de gouter l’ensemble de la carte de mezze.

23-25, rue Eugène Carrière 75018 Paris - +33 1 71 50 00 80 – Métro : Lamarck-Caulaincourt, Blanche ou Place de Clichy – Ouvert tous les jours sauf le dimanche midi. Service non-stop le samedi de 12h à 23h.

 

  • La Traversée :  La dernière adresse du circuit est aussi la plus récente. Une adresse que je conseillerai pour une soirée que l’on veut prolonger autour d’un verre et de quelques assiettes à partager.

Située en bordure du quartier, vers le nord, elle tire plus ses influences du « nouveau » Barbes que de la tradition montmartroise. Mais le lieu vaut le détour.
Si vous venez du Montmartre classique, n’hésitez pas à prendre les petites rues qui encerclent la butte pour vous y rendre, le chemin est charmant et vous permettra de redécouvrir le vieux marché Saint-Pierre (celui où les décorateurs dénichent des tissus improbables).


La Traversée c’est un lieu sans complexe, à l’image de l’équipe qui l’a imaginée. La nourriture est simple mais toujours avec petit truc étonnant en plus qui fait qu’on s’en souvient. Côté liquide, on mélange les vins bio et natures, les bières artisanales et des cocktails bien troussés.


La décoration est désormais « classique » : bois brut, pierre à nue, carrelage ancien, comme à Brooklyn. Mais la géographie biscornue des lieux (une mezzanine, un bar en dessous, une autre salle toute en longueur sur la rue, des plafonds bas, ...), fait que l’endroit a du caractère, et que l’on s’y sent bien.


Compter 10 à 15€ par assiette, et si vous passez par là pour le déjeuner, jetez-vous sur une formidable formule déjeuner à 16 ou 19€.

2, rue Ramey 75018 Paris  – +33 9 54 86 79 95 – métro : Lamarck-Caulaincourt – Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. Service jusqu’à 23h30, bar jusqu’à 2h.

 

Bonne balade !

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