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Jean Schrurs


Managing Partner à Cape Decision



Ton nom sur la bouteille de Coca, c'est lui !


Son interview


1- Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Belge, 52 ans (déjà) et père de 4 filles. Une de mes grandes chances a été de baigner dès l’enfance dans un environnement porteur : des parents indépendants et un univers quadrilingue et très orienté musique. J’ai suivi un parcours classique avec des études d’ingénieur à l’école polytechnique de Louvain suivi par une maîtrise en gestion. Je voyage énormément et le weekend je tente donc de déconnecter en passant un maximum de temps avec famille et amis tout en me ressourçant de musique baroque, course à pied, randos et golf.

 

2- Quel a été votre parcours professionnel depuis le début de votre carrière ?

J’ai eu la belle opportunité de démarrer ma carrière chez Coca-Cola.  Au cours des 10 années passées dans le groupe, quatre postes différents m’ont été proposés: depuis la gestion de la qualité à la commercialisation de nouveaux produits en passant par une fonction de chef de projet R&D et une direction industrielle de 23 usines comme expatrié international.  En 2000, le leader de l’emballage australien Amcor me propose de les rejoindre pour appréhender les défis liés à la production industrielle d’emballage en Europe. Puis, par la suite, c’est le groupe brassicole Interbrew qui me propose de combiner la gestion du contenu et du contenant comme directeur monde de l’innovation en emballages.

En 2005, l’entrepreneur qui sommeillait en moi décide de “larguer les amarres” et de créer son cabinet de conseil.  J’aime le travail en équipe: mon épouse est mon associée depuis les premières heures.
Cape Decision démarre sur les chapeaux de roue avec un important contrat pour la maison mère de Coca-Cola à Atlanta.  Depuis dix ans, plus de 100 projets se sont succédés pour plus de 85 clients.

Nous alternons avec enthousiasme les projets dans les secteurs des boissons, de l’emballage et de l’alimentaire.


 
3- Racontez-nous votre projet novateur pour Coca

Le vice-président de l'approvisionnement nous a demandé de  leur donner des idées car leur portefeuille d'innovations étaient un peu asséché. Nous devions donner une idée par semaine. Ça a duré pendant 18 mois. Durant cette période, nous avons proposé à Coca l'idée des étiquettes personnalisées, à l'origine de la campagne "Share a Coke" et j'ai aidé la société, en autres, à approcher les technologies qui permettent de faire ces étiquettes.  

Depuis, l'idée a été reprise par de nombreuses marques. 

 

4- Aujourd’hui, vous êtes Managing Partner de "Cape Decision"; quels sont les services que vous proposez et qui sont vos principaux clients ?

Je propose de l’expertise dans les boissons, l’emballage et l’alimentaire. Cela va des études de marché ou de faisabilité, de l’analyse de risque, des plans stratégiques, de l’assistance technique et de la gestion de la qualité. 

Nos clients se partagent en trois catégories : les porteurs de marques, producteurs d’emballages et investisseurs privés qui apprécient nos conseils pour leur totale indépendance; les banques de développement qui recherchent plus souvent du transfert de connaissance et de l’expertise stratégique; et enfin, les organismes de certifications qui, eux, souhaitent des évaluations rigoureuses et de pointe. 



5 - Quels sont vos objectifs de développement ?

Avoir des clients (et amis) dans les quelques 240 pays du monde... Non je plaisante mais cette relation de confiance et de gratitude de mes clients est ce qui me motive au quotidien.
Transmettre mon savoir-faire, générer du sens et de la valeur ajoutée s’avère toujours très satisfaisant.
Ces dernières années, des clients asiatiques et même mongols nous ont beaucoup mobilisés. A présent nos projets sont plus répartis géographiquement : Tunisie, Etats-Unis, Japon, UK. 
Tout dépend de nos clients : le monde est global et un village à la fois !  



6 - Quelles seront selon vous les prochaines tendances "d'innovations" dans le secteur du packaging ?

Le sujet est bien vaste pour être résumé mais voici quelques points relatifs au consommateur.  Tout d’abord, ils continuent à souhaiter des emballages adaptés à leur vie : pratiques, faciles, en portions et à emporter. Le consommateur d’aujourd’hui attend qu’on lui simplifie la vie et que sa santé soit protégée.

Ensuite vient la conscientisation croissante à l’environnement et ses ressources limitées : les emballages se doivent d’être en progrès permanents : moins de matière, plus de recyclable avec de meilleure performance. Un emballage bien étudié est devenu un pré-requis pour un produit de qualité.

Enfin, apparait clairement une relation plus personnelle et émotionnelle des consommateurs avec les emballages. Achat à l’impulsion, shopping-plaisir, ils recherchent des expériences nouvelles. Les marques se doivent de valoriser leurs valeurs et leurs personnalités tout en intégrant  leur culture . L’engouement majeur de la campagne « Share a Coke » aux bouteilles personnalisées  en témoigne parfaitement, il y a une relation d’engagement entre la marque et le consommateur. 

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