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Michaël Darchambeau


fondateur de Green Link



Mr Urban biking !


Son interview


 

1- Bonjour Michael, peux-tu te présenter en quelques lignes ?

J’ai 34 ans. Je suis belge, et  diplômé de l’ICHEC comme ingénieur commercial. 

En 2009, j’ai eu envie de créer une start-up qui aurait un impact sociétal et environnemental puissants. C’est à New York lors d’un voyage d’affaires en tant que consultant que j’ai découvert les coursiers à vélos. J’ai ainsi imaginé un concept pour lancer l’idée à Paris, une des plus belles villes du monde où la pollution est élevée.

 

2 - Comment a commencé ce concept « The Green Link », et comment a-t-il évolué ?

 

J’ai d’abord réalisé une étude de faisabilité sur le transport de marchandises en ville. J’ai ensuite signé un contrat avec la société de distribution express TNT pour livrer les colis à Paris en triporteurs électriques. 

Aujourd’hui, la société réalisé un chiffre d’affaire d’1,3 millions d’euros et livre en moyenne 1,500 colis par jour.

Nous avons réalisé que les économies de CO2 par rapport au modèle traditionnel de distribution sont de 80%. En effet, même si les colis arrivent dans la ville en camion, ils sont livrés sans pollution.

Pour le moment, nous sommes basés uniquement à Paris. Dès que le modèle sera performant, nous apprendrons à le dupliquer dans les villes européennes qui ont les mêmes problèmes que Paris, à savoir une forte croissance du commerce en ligne – de l’ordre 20% - générant encore plus de pollution et de congestion si l’on ne trouve pas des solutions écologiques pour livrer les produits commandés en ligne. 

Notre société existe pour améliorer la qualité de l’air en ville en utilisant le levier de la « logistique du dernier kilomètre », qui a traditionnellement toujours été très polluante.

 

3 - Quelles sont vos particularités dans ce domaine concurrentiel ?

 

Nous demandons à nos clients (des sociétés de commerce en ligne, par exemple) d’amener leurs colis en dehors des heures de pointe sur des petites plateformes logistiques situées au cœur de la ville. 

Notre projet œuvre à pousser les plateformes à réorganiser la logistique du dernier kilomètre par la création de tournées de livraison qui contiennent des colis destinés aux clients finaux de plusieurs clients-partenaires. 

La massification permet de diminuer le coût de livraison et d’améliorer l’efficacité, et nous utilisons des triporteurs qui peuvent prendre les couloirs de bus, les pistes cyclables, et les voies piétonnes.

 

5 - Comment voyez-vous le développement de la livraison des plateaux repas aux personnes âgées?

C’est un marché en pleine expansion étant donné que les personnes âgées restent plus longtemps à leur domicile. C’est un service qui attire de plus en plus de personnes pour qui la santé et manger bien est un enjeu.

 

6 - Que recherchez-vous aujourd’hui pour votre développement ?

 

Nous cherchons à diversifier nos clients nationaux avec une approche locale qui tient compte des spécificités de la ville.

Par exemple, certaines villes sont plus denses que d’autres donc les prix varient. D’autres villes sont plus actives que d’autres donc la gamme de services doit y être plus large. Dans certaines villes par exemple, l’ajout de la prise de rendez-vous pour livrer un colis commandé sur le web est un must. De plus en plus de gens demandent du service et de l’information en temps réel.

 

7 - Pourquoi avez-vous fait appel à MyMicroInvest pour votre levée de fonds ?

Nous avons voulu nous inscrire dans une démarche citoyenne qui permet à des particuliers de soutenir les projets avec un impact social et environnemental fort. 

Investir en direct dans une entreprise via la plateforme MyMicroinvest rassure l’investisseur et maximise son impact sociétal par la même occasion. Grâce à la nouvelle régulation « Tax Shelter » en Belgique, l’accès au financement est plus facile qu’il y a 5 ans. En revanche, même s’il y a plus d’argent venant d’investisseurs, je dirais que les bons projets se font plus rares.

 

8- Quelles sont vos ambitions par rapport à vos activités ?

Nous avons l’ambition de nous concentrer sur notre « core business » et sur ce que nous savons bien faire, c’est-à-dire la massification des colis et la création de tournées de livraison. 

J’envisage d’avoir un réseau d’entrepôts logistiques urbains qui puissent inciter les grosses entreprises à passer par notre réseau pour alimenter les villes de demain. 

Nous sommes la logistique des villes de demain.

 

9 - Qu’est ce qui vous fait pédaler dès le matin ?

Le fait que je soutiens l’amélioration de la qualité de l’air dans les villes les plus polluées du monde. Je suis aussi très sensible à l’entrepreneuriat. C’est pourquoi je participe souvent à des conférences visant à motiver les jeunes et moins jeunes à prendre des risques pour imaginer leur monde de demain.

 

Merci Michael, nous te souhaitons une belle réussite !

credit photo "Ashoka changemakers

 

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