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le 11-06-2015 : #bruxelles

Startups : situation entre la Flandre et la Wallonie

Startups : situation entre la Flandre et la Wallonie

Les start-up flamandes Engagor et Amplidata se vendent des dizaines de millions aux Etats-Unis. REstore, Teamleader, Ojoo et Nallian lèvent plusieurs millions. La Flandre a-t-elle déjà pris une large longueur d'avance ?

Les bonnes nouvelles sur les start-ups belges concernent en réalité les start-up flamandes du numérique (software et Internet). "Alors qu'il y a trois ou quatre ans, on sentait que le marché francophone était précurseur sur le créneau des start-up avec le lancement du Betagroup, de Nest'Up etc., cela a changé depuis un an, commente Frederik Tibau, journaliste spécialisé chez Datanews. Et grâce à de nombreuses initiatives, la Flandre rattrape son retard

Pourtant encorerécemment, Take Eat Easy, start-up bruxelloise qui entend numériser la livraison de repas à domicile, a attiré Rocket Internet dans son capital et levé 6 millions d'euros. Softkinetic, société wallonne spécialiste de la reconnaissance de mouvement, négocie avec une multitude de géants mondiaux.

Mais la Flandre semble cependant plus dynamique. Pour plusieurs raisons :

1)     Un plus grand nombre d’investisseurs en Flandre,  business angels ou venture capitalists – Volta Ventures, Fortino, Qunova qui investit et coache des entreprises en devenir…Côté wallon, ce sont surtout des structures publiques locales qui se mettent au service des jeunes entreprises. Une réalité qui fait grimper aux rideaux Xavier Damman, entrepreneur wallon à succès derrière Storify et expatrié aux Etats-Unis. "Les Flamands ont eu l'intelligence de donner les rênes d'institutions comme iMinds qui fait de l'excellent boulot à des gens de terrain qui sont eux-mêmes des entrepreneurs. Cela fait toute la différence. La Wallonie est beaucoup trop politisée et cela ralentit son développement économique. Au 21e siècle, le politique ne doit plus diriger, il doit définir un cadre et laisser les rênes aux gens de terrain..."

2)     Une approche plus internationale : en Flandre, les start-ups ont dans leur gêne de lancer des  projets qui peuvent s’exporter. Alors que les Wallons ont, semble-t-il, encore du mal à mâitriser l’anglais. "Or l'anglais devrait être omniprésent dans les start-up, y compris côté francophone, insiste Roland Nobels de Mymicroinvest. Quand on organise une session de crowdfunding en live, trop d'entrepreneurs francophones perdent leur tonus quand ils doivent pitcher en anglais. D'ailleurs, aujourd'hui, ils font leur présentation dans leur langue..."

Source trends tendances du 9 juin 15

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