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le 12-11-2015

Le ''Made In...'' est-il vendeur ?

Le ''Made In...'' est-il vendeur ?

Dans un contexte de mondialisation, on peut se demander si l'ensemble des produits présentés "Made In France" ou "Made in Belgium" sont totalement réalisés dans le pays. Le doute peut être légitime.

Les consommateurs sont ils prêts à payer un prix supplémentaire pour des produits manufacturés 100% Pays, oui si ils apportent vraiment une valeur au consommateur. 

On s'aperçoit que ce sont les produits viscéralement ancrés dans la culture du pays qui sont vendables avec un prix "made in..." sinon, le consommateur ne sera pas prêt à payer plus.

Seuls 14% des acheteurs ont des objectifs d'achats "made in France" en 2015 contre... 13% en 2014. 

En France, mieux vaut mettre une étiquette "Made In France" sur un produit de grande consommation que sur une pièce mécanique ou une machine industrielle. C'est exactement l'inverse du comportement de nos voisins Allemands. Leur fonctionnement en écosystème les poussent à acheter local dans les affaires inter-professionnels. Mais ils ne voient pas l'intérêt d'acheter allemand en supermarché."

De plus, dans un contexte économique de saturation des marchés dans les pays développés, la qualité devient un élément essentiel de la stratégie des entreprises et un élément déterminant du choix des consommateurs.

 

Le terroir, par son aspect traditionnel des productions, devient :

• un des éléments de valorisation qualitative ayant un coût pour le consommateur (de tels produits sont vendus plus cher )

• une niche de valeur-ajoutée sur laquelle peuvent miser les PME

• un facteur de différenciation.

 

Quatre principales motivations, parfois cumulées, peuvent être relevées quant à l’achat de produits provenant du Pays.


- Le consommateur s’achète un comportement responsable, tant égoïste que d’affichage en direction de ses amis ou de sa famille. Un exemple d’objet Made in France d’affichage : la marinière.


- Il achète une idéologie, il la ratifie. 


- Il achète un totem, pouvant le protéger du monde mondialisé qui l'entoure. Alors cet achat, cet objet, c’est un mélange de ses souvenirs et de son présent. Une vraie réassurance, celle d’un savoir-faire ancestral français dont l’antériorité semble garante de sa durabilité.


- Enfin, il achète un produit qui, de plus, est produit en France, avec tous les symboles induits : tradition, provenance locale… Si cela va de pair avec les Appellations d’origine contrôlée, pour le reste, le Made in France/Belgium est du Made in Nostalgie qui conduit à acheter un concept lacunaire en regardant dans le rétroviseur.

 

Alors comment le "Made in..." pourrait couvrir un éventail plus large de produits, et sur produits plus modernes ?

Les PME du terroir devront contrer les grandes entreprises qui cherchent à établir des marques globales qui, seules, permettent des synergies et des économies : marketing, supply, R&D, et des innovations par échanges et inspirations internationales : fertilisation croisée, meilleures pratiques…

Enfin, elles mettent en avant leur qualité et leur modernité. En conséquence, leurs conquêtes futures viseront à créer plus de proximité.

Choisir un tel label, ne doit pas vouloir dire se fermer aux autres....

D'ailleurs, le label "Made In Europe" est en cours de construction.

 

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